Ce visible m'attire
il ne m'intéressera plus:
au ras du papier sans envol
aucun
l'image
au monde
comme elle se joue
du texte
ce
cadrage ironique
bouclé affamé
absurde m'abandonne
les mots ne parlent que d'eux-mêmes
sans troubler le miroir attentif du monde
il s'agirait de sceller
ce qui n'a pas encore pris forme
ce texte pouvait tenter de décrire tel événement,
cette déformation du cadre de l'existence
de la réalité;
saisissant
l'instant de sa décomposition
de sa prise de conscience:
- qu'en était-il ?
livrées à la méditation:
continents mal explorés
peu cartographiés
nullement ressentis
mais
qu'en était-il de tous les mots expirés,
inspirés
regardés
l'espace d'un premier jet se dédoublant
d'une ombre absurde
d'où
discrète, dérivée: cette page?
le monde d'un court sommeil
-du souffle au mot -
l'incertitude floue
et il aura fallu tant anéantir...
la vision de ceci - contenu -
coïncidant avec la quantité d'absence
de rejet même
soit d'oublis aveugles étouffés
- l'espace sachant se retirer -
l'espace doit s'effacer
comme le bruit doit s'assourdir
pour que l'ombre tienne sa
promesse
lombre
promet tout et ne se laisse
pas tenir
incroyable impression
de ce que je ne pouvais saisir
l'épaisseur du brouillard:
visuelle l'élongation irrémédiable
cependant jouxtante
de ce que pressens
j'abandonne papier
absurde
encre inutile
m'abstrais
un peu plus loin dans le silence
élargissant l'atmosphère
comme étiré, n'avance
plus ce trait
tu dans l'abandon
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